Le personnage phare

Hubert Vaffier

Hubert Vaffier nait le 15 Aout 1834 à Cuisery en Saône et Loire. Il est l’ainé d’une fratrie de 4 enfants. Son père Pierre Vaffier est négociant en grain et farine, mais en 1836 il achète le moulin de Bram à Louhans où toute la famille s’installe. C’est donc dans cette ville que le jeune Hubert passe toute son enfance. Le moulin de Bram avec ses 14 battants est le plus grand moulin de Saône et Loire.

En 1857, à 22 ans Hubert Vaffier épouse Armandine Ponsard, fille d’un commerçant en mercerie à Louhans. Le jeune couple s’installe chez son père au moulin de Bram jusqu’à la naissance de leur fille unique Marguerite. Puis Hubert prend son indépendance et s’installe au centre ville de Louhans rue Saint Paul (aujourd’hui rue Ferdinand Bourgeois) et devient négociant en grain et farine, il travaille pour son père.

En 1861 son père Pierre Vaffier décède. Hubert laisse son jeune frère Léon reprendre le moulin de Bram, il a besoin d’être libre et indépendant. Il se passionne pour la montagne. En 1866 il adhére à la section de Genève du Club Alpin Suisse et participe à de nombreuses ascensions dans les Alpes ; en 1869 il est le premier à gravir l’aiguille de la Floriaz (2888 m) ; et dans les Pyrénées où le 1er juillet 1870 il atteint le sommet du pic du Nethou (3404 m), le plus haut sommet des Pyrénées, connu aujourd’hui sous le nom du pic d’Aneto.

En 1870 il prend contact avec plusieurs amis alpinistes en vue de créer un Club Alpin Français mais la guerre lui fait abandonner le projet.

Au début des années 1870 il achète une tuilerie briqueterie à Chateaurenaud près de Louhans.

En 1874 il adhère au Club Alpin Français qui vient de se créer et en 1875 il crée la section de Saône et Loire dont il est le président jusqu’à sa mort. C’est dans le cadre du C.A.F. et avec l’aide de l’abbé Bugnot, qui est son vice-président, qu’il organise des caravanes scolaires (sorte de colonies de vacances itinérantes). Il est le premier en France à créer des caravanes scolaires pour jeunes filles.

En 1879 il marie sa fille Marguerite avec Athanase Martelin qui est à la tête de la Schappe, l’une des plus grosses entreprises de filature de la région lyonnaise. Athanase Martelin est conseillé général de l’Ain et président de la chambre de commerce de Bourg-en-Bresse.

En 1881, Hubert Vaffier achète le château de Volognat qu’il restaure. Grand amateur des nouvelles technologies il fait installer l’électricité, qu’il produit lui-même grâce au torrent qui traverse sa propriété et qui fait tourner une turbine. Il installe le téléphone, fait aménager une chambre froide derrière la cuisine, mais surtout il se passionne pour la photographie et aménage un laboratoire pour le développement des photos.

C’est aussi en 1881 qu’il adhère à la Société de Géographie de Paris et c’est comme membre de cette société qu’il participe à de nombreuses missions scientifiques et artistiques en France, en Europe et en Afrique du Nord d’où il rapporte de nombreuses photos. Ces photos sont exposées au musée ethnographique du Trocadéro, le futur musée de l’homme. Il fait don de ses photos de voyages à la BNF. Aujourd’hui la BNF les a numérisées et elles sont visibles sur leur site internet. Il a réalisé plus de 3000 photos sur plaques de verre 13 x 18.

Le 30 septembre 1887, suite à son voyage en Tunisie, il est nommé officier du Nicham-Iftikhar par le bey de Tunis et le 13 novembre 1890, suite à son voyage au Portugal, il est nommé Chevalier de l’ordre du Christ du Portugal par le roi Don Carlos.

Il est élu membre du conseil municipal de Volognat en 1888.

En 1892 il devient correspondant du Photo Club de Paris.

Hubert Vaffier décède le 20 février 1897 à l’âge de 63 ans au château de Volognat et est enterré à Cuisery dans le caveau familial.